Assalam 'alaykoum
J'aimerais savoir si une femme musulmane se fait violer et que suite à ce viol elle tombe enceinte, a-t-elle le droit de se faire avorter? Ou est-elle obligée de le garder? Si elle le garde, quelle est le statut de l'enfant?
Qu'Allah préserve la Oumma amine
Sara
Wa ahléikoum salam
Les savants sont unanimes sur le fait que l'avortement après l'insufflation de l'âme dans l'embryon est strictement interdit soit 4 mois après, selon un récit authentique et nécessite, par conséquent, une expiation.
La règle de base concernant l'avortement est l'interdiction à l'exception des cas de nécessité où la grossesse, par exemple, peut porter préjudice à la santé de la mère. Dans ce cas l'avortement est permis si les médecins le préconisent dans l'intérêt médical de celle-ci.
Cela dit, la santé ne s'arrête pas uniquement à la dimension physique car il existe une santé aussi pour le cœur et l'âme, dont la préservation est de loin plus importante que celle du corps !
Or, le viol porte atteinte à la santé mentale et spirituelle de la femme et la présence d'un enfant issu de cette union risque d'accentuer la maladie car ce dernier sera un excellent outil en la possession de Satan afin de détruire la mère. En effet, cette dernière sera tiraillée entre son amour intrinsèque pour l'enfant qu'elle porte et la pensée haineuse de celui qui l'a violée, constamment alimentée par la proximité de cet enfant, qui représente en quelque sorte la porte remémorative de l'injustice et donc la source de la douleur et de la souffrance de la mère !
Parmi les stratagèmes du malin
Il y a la volonté de te faire souffrir
En faisant de ton ennemi un besoin
De sorte que tu aimes te détruire
Il engendre ses plus grands malheurs
Par des relations incestueuses,
Des viols et des amours destructeurs
Aux séquelles, pour ta santé, très dangereuses...
Ainsi, l'avortement avant les 40 premiers jours dans le cas d'un viol ou d'un inceste est permis, à la différence de la fornication car ici l'enfant serait le fruit d'un péché volontaire et non d'une contrainte.
J'en profite pour dénoncer, comme à mon habitude, et ce par souci d'équité, le « viol » des femmes à l'égard des hommes. En effet, si le viol implique la contrainte, l'égoïsme et l'injustice de l'un dans une affaire qui concerne deux parties comme dans le couple alors il existe un viol féminin quand la femme aspire à enchaîner un homme par un enfant, en utilisant strictement ce dernier comme un objet pour lui faire mal !
La vilenie d'une femme qui cherche à piéger
Est à la hauteur du violeur masculin
Car elle ne conçoit le rapport sexuel et l'enfant qui peut en découler
Qu'à travers un référentiel égoïste et malsain !
Quant à l'affiliation de l'enfant issu d'un viol, elle revient à la mère seule et non au père, s'il est avéré que l'enfant est bien né de cette dernière.
Mahdy Ibn Salah