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Written by ok  •  Category: Psychologie  •   •  Hits: 4185

 

salam ahleikoum,


Cela fait un petit temps que je lis vos réponses aux problématiques exposées par des frères et sœurs et j'aimerais également vous exposer la mienne. J'aspire à être sincère mais je n'y arrive pas. Dans mon cœur, je veux être sincère mais beaucoup de mes actes et certaines de mes pensées démontrent le contraire. Et quand on dénonce tel ou tel agissement, j'ai l'impression de tomber de haut, de ne pas avoir pris conscience de ce que je faisais (et pourtant c'est bien moi qui ai "échafaudé" le plan) ou de ne pas avoir la présence d'esprit pour me dire que ce n'était pas une manière de faire. J'ai alors du mal à admettre mes coups bas et je ne sais pas quoi faire pour changer ? Je me sens frustrée par ces comportements malsains. Je suis revenue à Allah il y a quelques années déjà mais j'ai perdu la "pureté" de mes débuts, j'ai l'impression d'avoir été aigrie par les déceptions, les épreuves ou autre... je n'ai pas forcément envie de me dire que ça vient d'un démon, j'ai l'impression que c'est simplement moi qui ai changée en mal plutôt qu'en bien ? J'ai toujours l'impression que mes repentirs ne sont pas assez forts, pas assez profonds, pas assez ancrés dans mon âme, je n'arrive pas à me livrer complètement à Allah et pourtant j'aimerais... Que faire pour me purifier de ces travers ?


Qu’Allah vous récompense.

 

Wa ahléikoum salam orti fillah

 

Vous posez une question fondamentale, celle concernant une station spirituelle sans laquelle aucune de nos œuvres ne peut être acceptée ! La sincérité ! Il faut savoir qu’il fait partie de la sincérité que de douter de sa propre sincérité. Et c’est à partir de ce doute là, que l’on pourra construire quelque chose de vraiment sincère si l’on arrive à donner la victoire à la partie angélique de notre être contre la partie démoniaque ! Mais il arrive parfois que la prise de conscience de notre deuxième facette, soit un châtiment quand on n’arrive pas à s’en défaire !

 

Ainsi, si j’ai bien compris votre question, il y a comme une opposition en vous que vous sentez dans la douleur,  comme s’il y avait deux personnalités à l’intérieur et quand l’une de ces deux facettes prend le dessus, particulièrement la mauvaise, alors vous perdez « conscience » et la retrouver après le déroulement des faits quand les gens vous blâment !

 

Je vous invite à lire ces deux articles en liaison avec la schizophrénie[1] dans l’intention (le parfait hypocrite) :

 

http://www.mahdyibnsalah.fr/medecine/maladie-du-coeur/409-la-laideur-des-gens-aux-doubles-visages

 

http://www.mahdyibnsalah.fr/medecine/maladie-du-coeur/410-attention-aux-ravages-des-hypocrites-

 

En effet, il faut savoir que la schizophrénie est d’autant plus grave qu’est l’écart entre les deux personnalités, c’est-à-dire que si la dualité est diamétrale dans la croyance comme la mécréance et la foi, dans l’acte comme le mensonge et l’honnêteté, dans les sentiments comme la gentillesse et la méchanceté alors nous avons à faire à des cas patents de schizophrénie !

 

Ainsi, une schizophrénie est vérifiée quand les deux facettes sont diamétrales. Je tiens à te rassurer, nous avons tous une seconde facette, le vrai schizophrène est justement celui qui ne prend  pas conscience de celle-ci.

 

Il existe toutefois des degrés de gravité en fonction de l’écart et du domaine où s’opère la dualité :

-       Les actions

-       Les émotions

-       Les croyances

Ou

-       Les intentions    

 

En effet, nous sommes tous et toutes un peu schizo dans l’action, quand un jour nous péchons et un autre jour nous faisons une bonne action, dans l’émotion quand nous vivons des émotions contraires, dans les croyances quand se mélangent le vrai et le faux dans notre conscience… Enfin, il existe une schizophrénie plus grave, celle qui s’opère au niveau des intentions et qui fait de nous des hypocrites !

 

J’aimerais que tu me précises de quelle schizophrénie fais-tu allusion ? Car le premier type de schizophrénie se soigne par la science, et la piété (intérieure et extérieure) tandis que le second type se soigne par la sincérité et la purification de l’intention et la cassure du lien avec le démon qui fait son emprise aveuglante ! Sache aussi que la vraie hypocrisie ne se soigne pas car la condition à toute thérapie est la pure volonté. Ainsi, s’il y a vraiment une volonté saine de se soigner de la vilénie d’une seconde nature accompagnée à une incapacité de vaincre cette dernière alors la guérison est possible mais nécessite une thérapie particulière…Mais, soulignons le, sans volonté pure de s'en sortir, aucune guérison n'est possible ! Et purifier une intention est un travail ardu et profond !      

 

wa bilahi ta'ala taoufiq

 

 

 

    



[1] Dans le sens islamique du terme

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