Cher Mahdy,
On m'a conseillé de vous écrire afin d'obtenir votre aide in sha Allah, vous êtes mon dernier recours. Je suis une jeune femme de 27 ans, musulmane, pratiquante, je me suis toujours préservée du péché comme je le pouvais, j'ai toujours lutté tant bien que mal contre ça, j'ai même souvent aidé ou encouragé des personnes de mon entourage à se préserver, si bien que l'on me prenait pour un exemple en connaissance de la religion. J'ai toujours mené une vie très équilibrée et aisée al hamdouliLlah, je n'ai jamais eu de choc émotionnel durant l'enfance ou l'adolescence, rien de particulier à signaler, je menais une vie tranquille, partagée entre les études, puis le travail.
Malheureusement ma vie a littéralement basculé le jour où ma situation professionnelle a changé. Je suis devenue élève, et j'ai poussé la porte d'une entreprise pour mon stage. J'y ai fais la rencontre de nombreuses personnes, avec lesquelles je m'entendais plus ou moins bien. Après quelques mois passés dans ce cabinet, j'ai commencé à me rapprocher de certains de mes collègues, et notamment de l'un d'entre eux un peu plus âgé et expérimenté que moi qui était mon soutien dans cette entreprise. Très vite nous sommes devenus complices, il m'a beaucoup épaulée et conseillée pour faire les choses correctement, un véritable appui. Cette relation que j'imaginais sans aucune ambiguité s'est finalement révélée être un piège dans lequel je suis tombée la tête la première. En effet, mon collègue (qui n'est ni arabe, ni musulman) a commencé à devenir très entreprenant envers moi, très séducteur. Au début j'ai mis ça sur le compte de la complicité, et j'ai commencé à entrer dans son petit jeu de séduction. Peu à peu le jeu s'est transformé en attirance réelle l'un pour l'autre, et je regrette d'avoir à dire ça mais nous avons partagé des instants d'amour, de complicité. On travaillait ensemble, et tous les instants sont devenus propices au rapprochement, des baisers volés en cachette, des discussions futiles … Je ne me rendais pas compte de la gravité de mes actes, ni du gouffre dans lequel toute cette mascarade allait me plonger. Jusque là je pensais que tout allait bien. Seulement au bout de quelques jours cet homme a commencé à devenir plus exigeant envers moi, à vouloir "plus", à vouloir sauter le pas et que je m'offre à lui. Comme j'étais aveuglée par sa séduction, et que ma foi avait beaucoup baissé depuis le début de ce jeu, j'ai énormément hésité à le faire. Je me souviens encore de ses sollicitations plus qu'insistantes, de la supplication quasiment. Au début j'arrivais à lui dire non facilement, mais je culpabilisais. Puis peu à peu j'ai eu de plus en plus de mal à lui dire non, et c'est là que mon combat contre sheitan et le péché de la fornication a commencé. Lorsque je me retrouvais seule avec lui et qu'il me sollicitait, j'étais énormément partagée entre céder et m'armer contre lui. Il me fallait presque une heure entière, parfois plus pour arriver à lui dire un non ferme et sans recours. Mais je culpabilisais énormément, il était très frustré, et j'étais frustrée de le voir ainsi, de lui faire du mal. C'est alors que j'ai commencé à développer des sentiments pour cette personne, petit à petit je me suis rendue compte que je lui portais un amour très fort et puissant.
Un jour, après qu'il m'ait sollicitée et que je me sois montrée tant bien que mal ferme en lui disant non, bien que j'avais envie de lui dire oui, j'ai senti qu'il était excédé par mon attitude. J'ai décidé de partir et de réfléchir à ce qui se passait dans ma tête, et le laisser réfléchir également à son attitude. Après cette journée de réflexion, j'ai commencé à développer d'étranges symptômes, je me focalisais sur mon désir pour lui, j'éprouvais énormément de regrets de lui avoir refusé et de m'être refusé à moi même ce qu'il voulait et ce que je voulais tant. J'ai cherché à le contacter, mais il n'a pas réagi, j'ai commencé à faire les 100 pas, à penser à lui constamment, si bien que chaque fois qu'il apparaissait dans mon esprit c'était une vague de tristesse qui m'envahissait. Je ne pense plus qu'à lui, qu'à mon désir pour lui, je n'ai que des regrets, je n'arrive pas à me dire que j'ai fais le bon choix. Je suis devenue obsédée par cette personne, par ce qui aurait pu se passer, comme si j'étais restée sur ma faim. Je ne dors plus à force de penser à lui, je n'ai plus d'appétit, la vision de la nourriture me dégoûte, chaque chose me fait penser à lui, je n'arrive pas à me le sortir de l'esprit.
Je ne suis plus en contact avec lui étant donné que depuis quelques jours nous ne travaillons plus ensemble, je me suis dis que ça arrangerait les choses, mais au contraire ça n'a fait qu'empirer la situation. Voir son bureau vide, repasser dans les endroits où nous avons partagé quelque chose, repenser à lui, tant de choses qui ont accentué ma douleur, ma tristesse de l'avoir perdu. Ce qui est paradoxal c'est que je sais pertinemment que je ne peux rien construire avec lui, il m'a même avoué qu'il ne recherchait pas de relation sérieuse, qu'il jouait, et étrangement même si j'ai eu un peu de mal à encaisser ça, je me suis dis que je me contenterais de ce qu'il veut, pourvu qu'il veuille de moi. Ces derniers jours sans lui ont été un calvaire, j'ai franchis des cap dans la douleur de son absence, entre le manque de concentration, les larmes, les instants de dépression et d'absence, les cris de douleur, l'incapacité totale de prier, les pensées perverses, les scénarios charnels avec lui (car imaginer quelqu'un d'autre à sa place m'horrifie), la perte du goût de vivre et l'envie constante de le contacter. Lui est totalement indifférent à ma situation, bien que je ne lui ai pas fait partager, j'ai résisté jusqu'ici pour ne pas le contacter.
Après en avoir discuté sur des forums (première fois de ma vie que je suis dans cette situation là je ne voyais pas d'autre solution), on m'a affirmé que j'étais victime d'amour passionnel, et on m'a conseillé de vous écrire. Je suis désespérée, je ne sais plus quoi faire, chaque jour j'envisage de le contacter, de lui dire oui, pourvu qu'il revienne. J'ai cette envie constante de le satisfaire, même si je sais que je le regretterai. J'ai lutté contre sheitan, pour pouvoir dire non, et je me retrouve dans cette situation désormais.
Cher Mahdy, j'ai besoin de votre aide, je ne sais pas quoi faire pour m'en sortir, la vie est devenue amère sans lui, totalement indifférent à mes sentiments amoureux et à ma douleur. Je ne veux pas de lui, je n'ai aucun avenir avec lui, j'ai la volonté de le sortir de ma tête et de m'en sortir, revenir vers Allah, mais je n'y arrive pas. Chaque fois que je crois avoir fais un pas vers la guérison, il réapparaît dans mon esprit, je me visualise nos moments, je retourne aux endroits où il s'est passé quelque chose, et je replonge. C'est un cri de détresse que je vous envoie, car ma vie est en train de s'effondrer.
Merci d'avance
Wa ahléikoum salam, okhti fillah,
Votre situation m’attriste dans la mesure où vous n’êtes pas la seule à être confrontée à ce genre de situation, par laquelle la religion des musulmans de France fond comme un glaçon devant un soleil d’été !
Les ténèbres l’emportent hélas souvent contre la lumière quand des musulmans isolés se désintègrent dans une société, entourés par des mécréants aux cœurs pervers !
Combien sont tombés dans les filets du démon, et ont succombé aux tentations sataniques jusqu’à délaisser leur religion, en raison de leurs activités au sein d’un environnement ténébreux !
La perversion est telle en France que je me suis parfois dit qu’il est préférable de vivre au sein d’une terre instable temporellement mais stable spirituellement comme celle du Sham, plutôt que de vivre au sein d’une terre stable temporellement mais instable spirituellement comme en France par laquelle on risque de perdre la foi !
Honte à ces imams prédicateurs meurtriers qui prônent l'intégration à outrance en France quand dans la plupart des cas celle-ci s'opère au détriment de la foi des musulmans, et la foi, soulignons-le, est plus importante que la vie!
En effet, la foi est ce qui définit notre identité ici-bas, et donc c'est ce qui dessine notre avenir dans l’au-delà éternel !
C’est pourquoi, notre prophète a dit dans une tradition que rapporte Moslim : « Empressez-vous d'accomplir des œuvres pies, car il y aura des troubles aussi noirs qu'une nuit très sombre, où l'homme se réveillera croyant le matin et se retrouvera le soir mécréant, et le soir il est croyant et se réveillera mécréant le matin; il fera un troc de sa religion contre les biens du bas monde ! »
Alors comment pouvez-vous troquer votre au-delà pour un amour passionnel vis-à-vis d’un homme, qui plus est, n’est même pas musulman !?!
Voilà, l’époque dans laquelle nous vivons, une époque où la foi est tellement instable que l’on peut se lever le matin en accomplissant la prière du fajr, tout en accomplissant des péchés capitaux ensuite durant la journée !!!
Il est vrai que l’amour passionnel est une maladie du cœur qui vous rend dépendant de la chose qui vous détruit ! Or, comprenez que le degré de cette maladie est proportionnel au degré de la passion maléfique !
Et, l’emprise d’une passion maléfique est proportionnelle, quant à elle, soit à notre désintérêt vis-à-vis d’Allah, et donc à la faiblesse de notre crainte, soit à notre siamoiserie démoniaque !
Ainsi, il est possible que des personnes qui craignent Allah soient éprouvées par un amour passionnel vis-à-vis d’une chose nocive pour leur cœur mais leur crainte doit justement leur interdire de succomber à la tentation, d’où le fait que par la patience à ne pas succomber à la tentation maléfique cette personne peut atteindre, aux yeux d’Allah, le degré du martyr, si bien évidemment elle ne succombe pas en actes à cette passion maléfique qui la ronge de l’intérieur !
Ainsi, ce qui devrait vous attrister le plus dans cette histoire n’est pas votre amour impossible, ni même votre frustration illicite, que dis-je ! Vous devriez même souffrir d’avoir déjà succombée !
En vérité, vous devriez souffrir, ma sœur fillah, si votre cœur était imprégné de la foi authentique, de la perte de votre religion qui se trouve derrière votre amour passionnel, et donc de l’éloignement vis-à-vis d’Allah qui en découle car le plus grand châtiment dans l’au-delà n’est pas le degré le plus bas de l’enfer mais bien le fait de ne pouvoir contempler la face d’Allah ! Et, ce châtiment on peut le connaître ici bas quand on perd notre Seigneur par nos péchés ! Aussi, ne pas déprimer de commettre des péchés est un signe de la mort du cœur ! A partir de là, que doit-il en être de ceux qui dépriment de ne pas avoir accomplit de péchés ?!?
Par Allah ! Je suis triste, ma sœur fillah, je suis triste de voir autant de défaites s’accumuler à l’endroit des troupes de la lumière contre celles des ténèbres, et ce, par lesquelles l’identité musulmane se perd, les désobéissances à Allah se multiplient, et les maladies mentales et spirituelles progressent au sein de notre communauté !
Sachez qu’une guerre se déroule en vous actuellement, celle qui vous oppose au démon qui vous habite, et qui veut que vous succombiez à cet amour passionnel par lequel vous allez accomplir des péchés capitaux, jusqu’à en perdre la foi !
C’est le jihad qui vous incombe et que vous devez mener absolument si vous voulez préservez votre foi ! Ne pas confirmer cette émotivité démoniaque qui n’est pas la vôtre et qui aspire à ce que vous quittez la foi, en œuvres d’abord, puis ensuite en pensées !
Hélas vous ne comprenez pas, comme beaucoup d’autres musulmans d’ailleurs, que ce que vous ressentez ne fait pas absolument partie de vous, et donc vous n’arrivez pas à opérer la dualité nécessaire entre vous et votre démon, susceptible de vous permettre enfin de combattre contre votre diable !
Al hamdoulillah, vous n’avez pas succombée et ceci est un bienfait divin d’une valeur inestimable ! Ne soyez pas ingrate à l’endroit de ce bienfait, en ne saisissant pas l’occasion qui vous est offerte d’arracher de votre cœur toutes traces de pensées illicite, et d’amour passionnel !
Nous sommes prêts à vous aider et à vous soigner, rendez nous visite ce dimanche 8 février à notre formation thérapeutique !
Et qu’Allah puisse entendre notre colère à l’endroit de l’avancée des ténèbres, et qu’il puisse inverser les choses en redonnant le dessus à la lumière, particulièrement pour les personnes sincères !
Mahdy Ibn Salah